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Vue aérienne de la ville de Joeuf

Présentation

Joeuf, située en Lorraine dans le Nord de la Meurthe-et-Moselle, à quelques kilomètres de l’autoroute A4 Paris-Metz, est une cité aux dimensions humaines et conviviales, dotée d’infrastructures variées et de qualité. L’Orne, dont le lit marque une boucle sur le territoire de la commune, offre des perspectives agréables de promenade et de loisirs (pêche, canoë-kayak), tandis que la rue de Franchepré permet de jouir du plaisir du lèche-vitrine.

L’ère du rail

S’il est des villes fortement marquées par leur histoire industrielle, Joeuf en fait partie. Son visage et la culture de ses habitants ont en effet été façonnés par le développement issu des mines de fer et de l’expansion sidérurgique.
Généralement, la naissance de l’usine de Joeuf est trop simplement associée à la découverte du procédé Gilchrist-Thomas (1877) et à la reconnaissance du gisement ferrifère de Briey (1882). Si ces deux événements viennent à point conforter l’installation d’une usine dans la partie restée française de la vallée de l’Orne, ils n’en sont pas la cause !
Depuis l’aube de la révolution industrielle, la maison De Wendel vit à « l’âge du rail ». La fabrication de rails absorbe la plus grande part de l’activité des établissements de Hayange et de Moyeuvre-Grande. L’annexion vient entraver les activités des « Petits-fils de Wendel et Cie » et mettre en péril la prospérité des maîtres de forges. Conserver les débouchés sur le marché français est un enjeu capital.

Dès mai 1871, avant même la signature définitive du traité de paix, les De Wendel ont pris la langue avec « la Compagnie de l’Est » pour la fourniture de 30 000 tonnes de rails. Personne ne nie plus la prééminence du réseau ferré pour l’approvisionnement en matières premières et l’écoulement des produits. Et pour fabriquer des rails en France, à Joeuf, il faut d’abord que la voie ferrée parvienne jusqu’au village enserré dans une boucle de l’Orne.
Prévue à proximité de la nouvelle frontière, l’usine projetée sera encore plus manifestement assujettie au lien ferroviaire indispensable. Neuf années de démarches sont nécessaires au baron de Gargan pour faire aboutir le projet d’implantations des Forges de Joeuf. Après bien des vicissitudes et d’entraves administratives les dernières difficultés sont levées en décembre 1879.

La métamorphose

Depuis juillet 1879 et l’acquisition du « Brevet Thomas », les maîtres de forges ont décidé d’édifier 2 hauts fourneaux, une aciérie de 2 convertisseurs et un train de laminoirs sur le site de Franchepré à Joeuf.
Le premier coup de pioche est donné fin mai 1880 ; les hauts fourneaux sont mis à feu le 11 mai 1882, la construction de l’aciérie démarre en 1881, la première charge d’acier est soufflée le 9 décembre 1882.

En peu de temps le paysage agreste est bouleversé ! Après l’usine, des cités ouvrières, des commerces et de nouvelles routes surgissent de terre. La commune devient un chantier perpétuel triplant sa population tous les 10 ans pour atteindre 11 000 âmes en 1914, le village se métamorphose en cité industrielle animée et cosmopolite. Les trente années 1880 – 1914 voient la croissance désordonnée de la ville dont le présent et l’avenir sont inextricablement liés à son usine. Cette période constitue une page primordiale de l’histoire de la cité, véritable « âge d’or » fixant le paysage urbain jusqu’à notre époque.
Dans un premier temps, « le séisme » de l’industrialisation touche peu les villages situés en amont sur l’Orne. Homécourt a cependant hérité de la gare terminus que les militaires français n’ont pas accordée à Joeuf. Au passage, Auboué bénéficie de l’installation d’une halte sur la ligne. Les deux communes connaissent toutefois un léger essor démographique et leur population masculine dirige ses pas et sa force de travail vers les usines de Franchepré.

Entre deux guerres à deux visages

Au lendemain de l’Armistice, le chantier à entreprendre est immense. Pourtant la reconstruction s’avère rapide ! Ce second élan industriel a des conséquences bénéfiques sur la cité qui connaît un nouvel essor démographique et une reprise de l’extension urbaine.
Mais à partir de 1930, la dépression économique engendre des conséquences néfastes pour l’activité industrielle : la production de minerai, de fonte et d’acier accusent des baissent allant jusqu’à plus de 40% par rapport à 1929.
A Joeuf, en 1935, 4 hauts fourneaux sur 8 sont arrêtés. Comme la population active est massivement employée dans les mines et usines, (2818 sidérurgistes et mineurs sur 3310 actifs à Joeuf en 1936), les répercussions sur l’emploi et le pouvoir d’achat sont sérieuses.

De l’apogée industrielle à la reconversion

lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, après une période consacrée à la reconstruction, l’usine de Joeuf connaît une ère durable de modernisation technique et de développement économique.
A partir de 1968, les forges de Joeuf arrêtent progressivement leurs activités. Les deux fourneaux géants édifiés au début des années 60 s’éteignent respectivement en décembre 1988 et novembre 1989. Une galerie de jonction ayant été réalisée entre la mine de Joeuf et celle de Moyeuvre, toute proche, ces deux mines ne formeront plus qu’une seule exploitation dont la fermeture interviendra en 1994.

Le visage de Joeuf aujourd’hui est le reflet de ce passé. Son urbanisme le prouve : les maisons d’ouvriers formant de petites cités ont été construites par la famille De Wendel, de même que la salle de spectacle (salle François De Curel). D’autre part, la population comprend nombre d’Italiens, venus dès le début du siècle travailler à la mine (ils représentent 70% de l’effectif en 1913). De nouveaux quartiers ont enserré peu à peu le vieux Joeuf, afin de loger les ouvriers et employés de la mine et de l’usine. Joeuf a compté 12 000 habitants au plus fort de son apogée, mais a perdu 36% de sa population entre 1968 et 1981.

Après l’arrêt d’Europipe (Usine à tubes) en 2003, la municipalité a décidé de se lancer dans une nouvelle bataille, celle du logement. Urbaniser le site où tout a commencé : quel challenge pour l’avenir immédiat ! Et quelle rébellion contre les conséquences d’un passé qui n’ont pas épargné une commune dont l’Histoire doit aussi se conjuguer au futur !
Source : « Chroniques Joviciennes ». Monsieur MARTINOIS.

Pour toute autres informations sur l’histoire de la ville, n’hésitez pas à visiter le site Internet du Cercle pour la Promotion de l’Histoire de Joeuf.
CPHJ

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